Madagascar… « parmi les pays les plus corrompus du monde ».

A Madagascar, la corruption gagne du terrain

mediaPalais présidentiel d’Ambohitsorohitra, au centre-ville d’Antananarivo.Bilal Tarabey / RFI

A Madagascar, le rapport 2014 du bureau indépendant anti-corruption est sorti ce lundi. Le constat est alarmant : Madagascar figure toujours parmi les pays les plus corrompus au monde. Et alors que le retour à l’ordre constitutionnel devait être synonyme d’espoir et d’avancée en termes de lutte contre la corruption, la situation de la Grande île s’est dégradée depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau président de la République.

Madagascar ne cesse de dégringoler dans la liste des pays les plus corrompus au monde. En 2012, la Grande île était 118e sur 174, elle se retrouve aujourd’hui 133e.

Le directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), Jean-Louis Andriamifidy, pointe du doigt un manque de moyens : « On a l’impression que rien ne change depuis que le président a pris ses fonctions, depuis qu’il a fait ce discours de lutter contre la corruption. Notre budget a diminué presque de trois fois par rapport aux années précédentes. On doit essayer de faire en sorte à ce qu’il n’y ait plus cette réduction pour l’année 2016 ».

La société civile constate aussi avec impuissance que la corruption est généralisée. « Ça veut dire que ça atteint tous les niveaux. Et c’est ça le plus grand problème maintenant, c’est que ça atteint le plus haut niveau. Et quand les échelons inférieurs voient que les supérieurs aussi sont impliqués dans ces trafics, la haute corruption, donc ils en font aussi », estime Ndranto Razakamanarina, le président de l’Alliance environnementale Voahary Gasy.

Bois de rose, tortues endémiques, la haute corruption facilite les trafics illicites de ressources naturelles. Mais jusqu’à présent, aucun responsable n’a été condamné par la justice.

RFI

Gendarmerie, ministères, Assemblée Nationale.

26 Juin Tana miaramila

Magistrats corrompus

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La gendarmerie et la justice, « les plus corrompues »

samedi 4 octobre 2014, par Léa Ratsiazo

La gendarmerie et la justice arrivent en tête des institutions les plus corrompues, selon les statistiques du Cajac (centre d’action juridique et d’action citoyenne). Les plaintes déposées au niveau de ce centre pour cause de corruption concernent en premier lieu les gendarmes (21,8%) puis les magistrats (15%), viennent ensuite la Commune, l’éducation nationale et le service foncier.

Comme le système judiciaire apparait le plus corrompu, la majorité des victimes, n’osent pas aller jusqu’au bout des démarches auprès du Cajac, de peur des représailles. Seules 10,25% des victimes qui se présentent osent dénoncer officiellement l’action de ces éléments corrompus. Les hommes sont plus actifs que les femmes pour dénoncer et prendre des conseils même s’ils ne vont pas forcément jusqu’au bout. Ce sont les plus démunis et les personnes ignorantes des procédures administratives et judiciaire qui approchent ce centre juridique sachant que ses conseils et actions sont gratuits.

La méfiance de la population envers les institutions étatiques en général et les institutions judiciaires en particulier est telle que, malgré les appuis et assurances donnés par ce genre d’organe, rares sont les victimes qui osent affronter ceux qui ont le pouvoir et/ou l’argent. La population d’une manière générale est sûre que les éléments de la gendarmerie et les corps de la magistrature vont défendre ses pairs si jamais on dépose une plainte contre l’un d’eux. Si vous n’avez ni le pouvoir ni l’argent, ce n’est même pas la peine de osent déposer plainte d’une manière générale et surtout pas contre un ou des éléments du système judiciaire. Si vous le faites quand même, cela va sûrement se retourner contre vous, il faut s’attendre aux représailles de la part de la personne impliquée ou de ses collègues. Et ce n’est pas seulement le plaignant qui sera visé mais également ses proches. Il arrive même que ce soient les plaignants qui finissent derrière les barreaux car ils n’ont pas assez d’argent ! Pour la majorité, victime ou non, il vaut mieux ne pas avoir affaire avec « ces gens là »Tribune M/car.

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Un abcès qu’il faut crever tôt ou tard. Nos gendarmes sont des « hors la loi ». Trop c’est trop.

Ils sévissent au grand jour. Racket envers les automobilistes -chauffeurs des transports en commun-  sur toute l’étendue de l’île. Derrière les attaques des bandits armés, dans nos campagnes comme dans les villes… des gendarmes qui fournissent les armes. Kidnappings, braquage de banques, vols de zébus, voyageurs détroussés… encore des gendarmes (participation après enquête et emprisonnement). Des centaines de villages incendiés, environ 500 victimes et des milliers de personnes déplacées, dans le Sud, lors des Opérations de pacification de 2012/2013 (Tandroka et Coup d’Arrêt)… toujours des gendarmes. A Mananjary récemment, ils ont tiré sur la foule (5 morts). Sans parler des exactions directes envers les populations civiles pour les terroriser… comme en témoigne les quelques photos ci-dessous.

L’armée d’un côté, qui n’a pas levé le moindre petit doigt pour aider les sinistrés lors des dernières intempéries et ces gendarmes donc  qui méritent d’être traduits devant la CPI. Voilà les deux corps d’armées qui gangrènent notre société. La crise économique et politique ont renforcé leur pouvoir maléfique : « LA LOI DU PLUS FORT ». Pire que la Peste et les cyclones… leurs armes et leurs cerveaux deréglès font plus de dégâts que les maladies et autres phénomènes surnaturels, qui hélas, nous sont devenus familiers.

MCM de Paris. (4/3/2015).

LireVers une suppression ? La main criminelle de nos gendarmes.

Corruption : L’ancien chef de région d’Itasy MD

Le siège du Bianco à Ambohibao.
Le siège du Bianco à Ambohibao.

Des enquêtes menées par l’équipe d’Ambohibao ont permis à cette dernière de découvrir le pot-de-vin de passation de marchés fictifs auprès d’un service public décentralisé.

Vers le début de cette année, le Bureau Indépendant Anti Corruption (BIANCO) a été saisi par une doléance relatant des faits suspectés de corruption notamment de favoritisme, de corruption passive et active ainsi que de détournements répétés des deniers publics gérés auprès de la Région Itasy. Des enquêtes ont été ainsi menées par l’équipe d’Ambohibao et qui aurait permis à cette dernière de constater les diverses manœuvres de détournement et de passation de marchés fictifs auprès de ce service public décentralisé. Selon le communiqué, l’ancien premier responsable de ladite région et ses collaborateurs ainsi que plusieurs prestataires et fournisseurs ont été déférés au parquet le 14 septembre dernier. A cet effet, la Chaîne pénale a placé sous mandat de dépôt l’ancien chef de région, principal suspect dans cette affaire et un des fournisseurs.

Lutte. Soulignons que 12 personnes ont été présentées devant le parquet de la Chaine pénale par le Bureau Indépendant Anti Corruption. Le montant total du préjudice causé à l’Etat malgache dans cette affaire s’élèverait à plus de 340 millions d’Ariary (341 687 650 Ar). A quelques jours de la signature par tous les principaux responsables Etatiques du pays du document d’engagement à la lutte contre la corruption pour la période 2015-2025 au Palais d’Iavoloha, espérons que cette décision de fermeté augure une meilleure appropriation par la Justice malgache du combat à mener contre ce fléau. Condition sine qua non de la réussite de la lutte contre la corruption selon les dires des responsables  du BIANCO lors de leur conférence de presse de présentation du rapport annuel 2014 qui s’est tenue, avant-hier, à Ambohibao.

Exportation illicite. Avec cette enquête menée par Bianco, plus d’un se demandent sur la suite du trafic illicite de bois de rose. D’ailleurs, le DG du Bianco a déclaré, lors de sa rencontre avec la presse, lundi dernier, que 11 endroits ont été répertoriés comme étant des sites d’exportation illicite de ce bois précieux. Dans la même foulée, le DG de mentionner qu’outre le trafic de bois de rose, la Jirama fait également partie de 10 grands dossiers que le Bianco va traiter. Va-t-on ainsi assister à ce que de gros bonnets soient pris dans les filets des gens de la piscine ?

Recueillis par Dominique R. Midi M/kara

Suspicion de détournements : L’inspection Générale de l’Etat refoulée 2 fois à Tsimbazaza

BUREAU
Le bureau permanent serait dans le collimateur de l’IGE.

Bon nombre d’observateurs se posent la question face à la descente de l’Inspection générale de l’Etat (IGE) à l’Assemblée nationale.

A deux reprises, les Inspecteurs d’Etat dépêchés à Tsimbazaza pour réaliser un audit sur la gestion administrative et financière au sein de la Chambre basse, ont été refoulés.

De source proche de la Chambre basse, ils n’ont pu rencontrer ni le président de cette Institution, Jean Max Rakotomamoinjy, ni aucun des membres du Bureau permanent. A chaque fois, l’équipe de l’IGE aurait été reçue par le Secrétaire général de l’Assemblée nationale qui leur aurait demandé « poliment » de quitter les lieux et de revenir une autre fois, au motif que les principaux responsables sont absents. Une manœuvre dilatoire qui vicie les rapports entre la Chambre basse et l’IGE. Cette dernière envisage de médiatiser l’affaire si la première ne fait aucun effort pour faciliter le travail des Inspecteurs d’Etat.

Corruption. Il convient de rappeler qu’au mois de juillet 2014, lorsque les députés étaient montés au créneau pour dénoncer le détournement de leurs indemnités de session qui se seraient élevées à 1,350 milliard de Fmg, le président Jean Max Rakotomamonjy a sollicité l’IGE et le BIANCO aux fins d’ouvrir une enquête. La question est donc de savoir s’il n’a pas été informé au préalable de ces descentes inopinées de l’IGE. Quoiqu’il en soit, depuis le début de cette législature, les députés ont été qualifiés à tort ou à raison de « Olomboavidy », c’est-à-dire de corrompus. De son côté, le Bureau permanent est également accusé de détournement et de mauvaise gestion. L’on peut notamment rappeler les affaires de corruption qui ont eu lieu au vu et au su des observateurs et des journalistes présents à Tsimbazaza, lors de la formation de la « Plate-forme pour la Majorité Présidentielle ». Ou encore au moment du vote de la résolution de mise en accusation du président Hery Rajaonarimampianina. Sans oublier les manœuvres autour de la motion de censure contre le gouvernement Ravelonarivo.

Pétition. Par ailleurs, lors de la dernière session ordinaire, la tension a monté d’un cran lorsque des députés dirigés par Jaona Elite ont décidé de lancer une pétition afin de réclamer la dissolution du Bureau permanent. Soupçonné à l’époque d’avoir détourné la somme de 265 millions d’ariary destinée à payer les dépenses liées à la réhabilitation des infrastructures à Tsimbazaza et au paiement du carburant des parlementaires. Ce qui a amené les Questeurs Siteny Randrianasoloniaiko et Guy Rivo Randrianarisoa à rendre des comptes aux membres de l’Assemblée nationale. Reste à attendre s’ils feront de même avec l’IGE.

Davis R. Midi M/kara

Corrompre les dirigeants.

Corruption : Magistrat et « missionnaire » d’un Karàna

Il a été un nom respecté et célèbre dans le corps de la magistrature. Il a d’ailleurs beaucoup milité pour l’indépendence des juges. Et pourtant, il n’a pas pu résister à l’effet de la corruption, ce mal qui ronge le pays. Il est devenu le missionnaire d’un Karàna influent dans la capitale notamment pour faciliter les affaires de ce dernier. Il y a deux mois, le magistrat en question veillait à l’embarquement des marchandises (du bois de rose, a-t-on appris) appartenant au ressortissant indopakistanais. Il utilise ses influences pour tout débloquer.

Connu comme il est dans le territoire national, personne n’ose intervenir pour le contrer. Une situation de « tsimatimanota » qui fait bien l’affaire du Karàna qui décide alors de l’engager pour le prix fort. Pour les simples observateurs, la situation relève tout simplement d’une folie de la corruption. « C’est fou d’être à la fois magistrat et ‘coursier’, deux statuts diamétralement opposés » nous a expliqué un juge, qui se sentait indigné par cette affaire. Encore une fos, dame corruption a pris le dessus, laissant de côté l’éthique du métier.

MidiM/car

Détournement de subventions : Des hauts responsables communaux dans le collimateur de l’IGE

La lutte contre la corruption et l’assainissement au niveau de l’Administration publique figurent parmi les priorités du président Hery Rajaonarimampianina. Nul n’ignore pourtant que les bailleurs de fonds étrangers n’ont cessé de dénoncer la mauvaise gestion des Finances publiques et le manque de transparence dans la gestion des affaires de l’Etat. C’était le cas notamment lors du limogeage de l’ancien Directeur général du Trésor public, Orlando Robimanana. Hier, le président Hery Rajaonarimampianina s’est engagé à diriger la mise en œuvre de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption. Reste à savoir si cet engagement présidentiel apportera des résultats concrets pour mettre fin à ce fléau.Pour l’heure, tous les départements ministériels et toutes les institutions, ou enfin presque, sont concernés par la corruption. Pour ne citer que le cas du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, une mauvaise gestion au niveau des Collectivités Territoriales Décentralisées est parfois constatée. Le détournement des subventions est devenu monnaie courante au niveau des communes. Ce serait le cas notamment de la Commune rurale Ankaramy, dans le District d’Analalava, Région Sofia où le Maire est actuellement dans le collimateur de l’Inspection Générale de l’Etat (IGE). Soupçonné d’avoir détourné une somme de 198 millions d’Ariary destinée à la construction d’un nouveau bâtiment pour la commune, ce dernier aurait déjà été auditionné au niveau de l’IGE.

198 millions Ar. Les faits : au mois de juillet 2014, le Maire de la Commune d’Ankaramy a envoyé à l’endroit du ministère de tutelle, une demande de financement en vue de la construction d’un bâtiment à étage. Suite à cette demande, la somme de 198 millions d’Ariary a été versée au compte de la commune le 11 juin 2015. Pourtant, le lendemain, c’est-à-dire, le 12 juin, l’argent s’était volatilisé.

En fait, la totalité de la somme a été virée dans un autre compte appartenant à un particulier. L’enquête menée par l’équipe de l’IGE a permis de découvrir l’existence d’un marché fictif. Suite à l’ouverture d’une enquête, le Maire a décidé de commencer les travaux de construction dudit bureau le 22 juin. Une décision contraire au principe des Finances publiques qui stipule que le paiement ne peut avoir lieu qu’après service fait. Par ailleurs, le bâtiment en question ne contient pas d’étage, contrairement à ce qui est prévu dans la demande de financement. En quelque sorte donc, les responsables communaux ont surévalué la facture. En tout cas, si l’on en croit nos sources, les inspecteurs d’Etat soupçonneraient une complicité de détournement de deniers publics entre le Maire et des responsables au niveau du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. A noter que 198 millions d’Ariary sont en jeu dans cette affaire alors que normalement, les subventions allouées par l’Etat dans la construction d’un bureau communal ne devraient pas dépasser 80 millions d’Ariary. Selon nos sources, de nombreux autres hauts responsables communaux seraient actuellement dans le collimateur de l’IGE. Histoire à suivre.

Davis R. Midi M/kara

 Feo Iray a partagé sa publication
oh oh oh, tampotampoka teo, hanao sonia stratejia ho an’ny ady amin’ny kolikoly i PRM Rajaonarimampianina ny alatsinainy 21 septambra 2015 ho avy io, lanonana hatao eny amin’ny Lapam-panjakan’Iavoloha!

Hanamafy ny teny homeny amin’io ady io hono izy!

Ho hitantsika eo ny votoatin’ilay stratejia!

Ary aza adino, fa an’isan’ireo laharam-pahamehany io ady amin’ny kolikoly io, fampanantenany nandritry ny fampielezan-kevitra, volana desambra 2013!

Lutte contre la corruption : Hery Rajaonarimampianina s’engage personnellement

Hery Rajaonarimampianina signe un document d’engagement de lutte contre la corruption.
Hery Rajaonarimampianina signe un document d’engagement de lutte contre la corruption.

Lors de la cérémonie de lancement de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption, le président Hery Rajaonarimampianina a signé un document d’engagement en son nom personnel, hier, à Iavoloha. « C’est une stratégie qui a toute mon adhésion et qui va bénéficier de l’appui et du soutien de l’Etat dans sa mise en œuvre», a-t-il souligné. Et ce, en présence du Premier ministre Jean Ravelonarivo, des membres du gouvernement ainsi que des partenaires techniques et financiers. Quant au Directeur Général du Bianco, le général Jean-Louis Andriamifidy, il a présenté la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption pour la décennie 2015-2025. La stratégie s’articule sur trois objectifs notamment le renforcement de l’Etat de droit, la création des conditions d’émergence d’un développement économique et la promotion de l’émergence d’un leadership national exprimant la volonté politique. Force est cependant de constater que la lutte contre la corruption reste une lutte de longue haleine, c’est un fléau qui mine notre société.

Recueillis par Dominique R.   

Lutte contre la corruption

Pour le moment, rien que des belles paroles

mardi 22 septembre 2015, par Léa Ratsiazo

S’est tenue au palais d’Etat Iavoloha, hier 21 septembre la cérémonie de signature de la stratégie nationale de lutte contre la Corruption par le Président de la république, en présence du directeur général de la Bianco (Bureau Indépendant Anti-Corruption) et devant toute une parterre de hautes personnalités, nationales et étrangères. Selon l’explication de Jean Louis Andriamifidy, directeur général du Bianco, la stratégie en question s’articule autour de trois objectifs : le renforcement de l’État de Droit de manière à disposer d’État capable de répondre aux aspirations de justice des citoyens, la création des conditions d’émergence d’un développement économique, et la promotion de l’émergence d’un leadership national fort exprimant la volonté politique.

Jean Louis Andriamifidy, directeur général du Bianco

Objectifs louables, certes mais dont la mise en œuvre et la volonté de mise en oeuvre restent pour le moins floues. Le Bianco précise que l’Etat devrait consacrer 0,3% de son budget pour la lutte contre la corruption. Le Bianco, censé être indépendant, aussi ne devrait pas être sous la tutelle d’une institution étatique. Ce qui n’est pas le cas actuellement.

D’après le classement l’IPC (Indice de perception de la corruption) établi par Transparency International en 2014, Madagascar est classé 133è sur 174 sur les pays les plus corrompus au monde . La corruption qui gangrène jusqu’aux os la société malgache se vit au quotidien et personne n’est épargnée, surtout pas les citoyens «  ordinaires ». Les petites corruptions comme les grandes se déroulent carrément au vu et au su de tous. Si au moins l’appareil judiciaire est un peu plus « propre » cela faciliterait la tâche mais c’est surtout l’appareil judiciaire qui est gravement atteint. La vindicte populaire comme la prolifération des dahalos de tout acabit trouvent sa source dans la corruption dans la Justice et dans la gendarmerie, les deux institutions les plus corrompues dans le pays selon certaines études.

La réforme du système judiciaire annoncée n’a donc aucune chance de passer sans volonté politique. Rappelons la décision d’affectation des magistrats il y a quelques mois et qui n’a jamais été suivi d’effets après le refus du syndicat des magistrats. Selon certains concernés, quelques membres du syndicat en question auraient rencontré le Chef de l’Etat, lui demandant d’annuler cette décision sinon ils vont se mettre en grève comme tout le monde. Le Chef de l’Etat, leur remerciant de l’avoir consulter avant de se mettre en grève aurait tout de suite appelé la ministre de la justice lui demandant d’annuler les affectations.

N’oublions pas que la grande majorité des suspects appréhendés par le Bianco et qui sont transmis au Tribunal sont tous soit carrément libérés soit en liberté provisoire donc en gros libres. Ce qui n’est pas le cas des voleurs de poules !

Dépenses, dettes, Jirama, corruption – Le FMI demande des comptes

fmi

17.09.2015 |

La mission du FMI fouine dans tous les secteurs sensibles du pays. Les finances publiques et ainsi que les cas Jirama et Air Madagascar en font partie.

Redoutable. La mission du Fonds monétaire international (FMI) mérite bien son statut de « gendarme » de la gestion des finances publiques du pays.  Elle effectue un véritable audit de tous les secteurs sensibles, voire même les dossiers chauds  du moment. Aucun des secteurs principaux de l’économie n’est épargné, dont les dettes, les dépenses publiques, la corruption, les mines, les subventions ainsi que les sociétés d’État. Ce sont les recettes fiscales intérieures et douanières qui ont été les priorités de son programme de visite, dès son arrivée le 9 septembre. Outre l’état des lieux sur la situation de 2015 et les prévisions jusqu’à la fin de l’année, les perspectives de 2016 ont déjà été évoquées. Il est clair que les réalisations du gouvernement dans ce domaine font partie des points qui intéressent.
« La mission a discuté des résultats de la première moitié de l’année, des progrès de réformes entamées, des plans d’action prioritaires et des projections pour 2015 et 2016 », révèle une source proche du dossier.
Dans cette optique, les sorties médiatiques des responsables financiers de ces derniers jours sont loin d’être fortuites. C’est la Banque centrale qui a ouvert le bal en annonçant la mise en place d’une nouvelle valeur de référence pour l’ariary. Le ministère des Finances et du budget a également fait un grand tam tam autour d’une action de lutte contre les fraudes douanières à Toamasina. Les dépenses publiques ne sont également pas épargnées, notamment au niveau des réformes pour l’amélioration de la procédure. C’est également sur ce volet que le FMI réclame des détails sur les subventions et le retour à la vérité des prix à la pompe et la libéralisation du mécanisme des prix du carburant.

Évidemment, la situation sur l’exécution de la Loi de finances rectificative intéresse de près la mission. Déjà discutée lors du passage de la précédente délégation au mois de mars, ce point risque d’être l’un des principaux points faibles pour la partie malgache. À cause de la situation politique, le document reste au stade de projet jusqu’à maintenant, bloquant par la même occasion tous les nouveaux engagements. Une situation qui a certainement affecté le taux d’engagement des dépenses de tous les ministères et institutions de l’État.
La gestion et la réforme du secteur monétaire par la Banque centrale intéressent également de près les techniciens de cette institution de Bretton Woods. Les techniciens devront soutenir la politique sur la balance de paiement, les prévisions sur la situation de l’ariary et le Marché interbancaire de devises (MID) ainsi que l’inflation. Le cas des sociétés d’État n’est pas occulté, notamment le plan de redressement de la Jirama et d’Air Mada­gascar.

Le Bianco scruté
Pour la première fois, la mission du FMI qui s’intéresse habituellement aux aspects techniques, va également scruter de près la lutte contre la corruption. Ce qui n’est pas forcement bon signe pour la partie malgache et les dirigeants du Bureau indépendant anti-corruption. D’ailleurs, ces derniers ont très vite fait une levée de bouclier en renvoyant la balle dans le camp de la justice. La mission s’intéresse également aux mines et à l’état d’avancement de la réforme en cours du cadre légal. Il en est de même du cadre légal régissant le Partenariat public privé que le régime compte exploiter à fond pour financer des projets d’investissements publics.
Par ailleurs, outre les rencontres avec les responsables de l’Exécutif, le FMI va également recueillir l’avis des autres acteurs privés. Une réunion avec les responsables du projet Ambatovy ainsi que de la BMOI et la banque européenne d’investissement, par exemple, figure au programme. L’Union européenne de son côté va être le porte-parole des partenaires techniques et financier à travers une rencontre capitale prévue hier.
Les choses sérieuses commenceront réellement à partir de ce jour. Les négociations autour du Mémo­randum de politiques économiques et financières et cadrage macroéconomique vont commencer. C’est une sorte de « feuille de route » sur laquelle sera basée la suite des interventions du FMI à Madagascar. L’appro­bation des 47,1 millions de dollars de Fonds de crédit rapide, entre autres, en dépendra. À moyen terme,  l’avènement d’un programme de Fonds élargi de crédit pour 2016 constitue également son enjeu principal. La mission prendra fin lundi. L’Express de M/car

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Harlay Ramanana

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A propos Mouvement des Citoyens Malagasy de Paris

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