« Madagascar, le paradis perdu ». Nicolas Jacquard.

INSÉCURITÉ. Huit Français ont été tués sur cette île de l’océan Indien en 2015. Un chiffre d’autant plus inquiétant que la vérité sur ces meurtres est parfois difficile à établir à cause d’enquêtes souvent bâclées.

Nicolas Jacquard @nicojacquard | 20 Janv. 2016

Nosy Be (Madagascar). Après les huit meurtres de Français à Madagascar (ici la plage d’Ambatolaoka), le ministère des Affaires étrangères note que pour les touristes les conditions de sécurité restent « très dégradées ».
Nosy Be (Madagascar). Après les huit meurtres de Français à Madagascar (ici la plage d’Ambatolaoka), le ministère des Affaires étrangères note que pour les touristes les conditions de sécurité restent « très dégradées ». (LP/Arnaud Dumontier.)

L’ile rouge s’est-elle muée en île maudite pour les Français ? En l’espace d’un an, depuis janvier 2015, huit d’entre eux sont décédés de mort violente. Autotal, une trentaine d’homicides volontaires et de disparitions restent non élucidés.

Dans la quasi-majorité des cas, les victimes étaient des habituées du pays, installées là de longue date, le plus souvent mariées à des Malgaches. Mi-août, Jean-Louis Minet, ancien consul honoraire âgé de 85 ans, a été torturé à mort par des cambrioleurs à Fianarantsoa, au cœur des hauts plateaux.C’est dans ce même secteur que Jean-Pascal Legrain, un hôtelier, avait été tué en mai.

Dans le cas de Camille Schaeffer, un patron d’hôtel originaire de Haute-Marne retrouvé mort en août 2014 au bord d’une rivière aux côtés des dépouilles des enfants de sa compagne malgache, et dont la famille a déposé plainte en France, le mystère autour des circonstances de son décès demeure. « Tout porte à croire qu’il s’agit d’un accident », tempère une source proche du dossier. « Nous ne pouvons pas dire qu’il s’agit d’un crime, confirme Me Christian Benoît, qui assure la défense de la famille Schaeffer aux côtés de Me Gilles-Jean Portejoie. Mais de nombreux points posent question. Des e-mails envoyés par son gardien à M. Schaeffer avant sa mort laissent penser qu’il pouvait subir une forme de chantage… Surtout, mes clients n’ont aucune information. »

Des enquêtes bâclées

Comme souvent à Madagascar, l’un des pays les plus pauvres au monde, les enquêtes ne sont guère fouillées. Les proches des victimes, plus qu’ailleurs, en sont réduits à des questions sans réponses. « Les observateurs pensaient que l’élection d’un président, en 2013, stabiliserait politiquement le pays, note Anne-Sophie Fevre, économiste à la Coface, société spécialisée dans l’assurance-crédit des exportations. Or, Madagascar reste instable, et l’environnement des affaires n’y est pas favorable, notamment du fait de la corruption. »

Après l’effroyable lynchage de deux Français sur l’île de Nosy Be*, en octobre 2013, qui s’est soldé à l’automne par un procès a minima, le ministère des Affaires étrangères avait un temps déconseillé aux Hexagonaux de s’y rendre. Désormais, quand bien même le pays est accessible aux touristes, les conditions de sécurité sur l’île restent « très dégradées », note le ministère.

« Sur les huit meurtres de 2015, cinq sont vraisemblablement attribuables au contexte familial », estime un spécialiste, qui juge « le schéma très souvent identique : un homme, dans la force de l’âge, souvent naïf, découvre l’amour sur le tard. Tant que le couple fonctionne, ça va, mais quand ce n’est plus le cas, la rancoeur peut vite avoir des conséquences… » C’est exactement ce qui semble s’être produit avec un Français dont la dépouille a été découverte en juillet à Antsirabe, au centre du pays. Son corps avait été jeté dans un puits. L’ex-compagne du quadragénaire, qui avait prétendu qu’il était reparti en France, a été incarcérée. Comme l’a été la femme de Philippe Bertrand. Ce Français originaire des Vosges avait été tué la veille de Noël 2014 par des hommes de main embauchés par sa compagne.

Autant de drames restés le plus souvent confidentiels aussi bien en France que sur place. D’abord parce que la criminalité, d’une manière générale, est galopante sur l’île. Ensuite parce qu’une partie de la population est peu susceptible d’empathie envers des Français au comportement parfois douteux, quand il ne tombe pas sous le coup de la loi. « L’un de nos compatriotes vient ainsi d’être incarcéré sur l’île pour pédophilie », relève cette même source qui redoute une année 2016 tout aussi mortifère. Le Parisien.

  • Madagascar : le lynchage de Nosy-Be lié à un commerce illicite de pierres précieuses

    sebastien-judalet-Roberto-Gianfala

    Le journal Le Parisien révèle de nouvelles informations sur le lynchage de 2 français à Nosy-Be en octobre 2014. Selon le média français, ce sont des proches des 2 victimes qui auraient été visés. Ces personnes seraient impliqués notamment dans le commerce illicite de pierres précieuses.

    Le rappel des faits

    Le 7 octobre 2014, Sébastien Judalet et Roberto Gianfala, sont torturés et brulés vifs par une foule enragée. Les 2 victimes étaient accusé d’avoir kidnappé un enfant et d’avoir jeté son corps dans la mer. Mais le Parisien révèle dans une enquête que le kidnapping d’enfants était un prétexte et que le parquet de Bobigny avait estimé que c’était des accusations sans aucun fondement. En revanche, Roberto Gianfala se serait lancé dans un commerce de pierres précieuses par l’intermédiaire d’une société d’un ami qui s’appelle Thierry Wins. Ce dernier travaillait aussi avec un bijoutier nommé Fred.

    Ce sont ces personnes Thierry et Fred, qui avaient été visés par la foule. Mais Thierry Wins, qui n’entrera pas sans doute dans les annales pour son courage légendaire, à accusé Sébastien Judalet d’être impliqué dans le rapt de l’enfant. On connait la suite de l’histoire.

    Un commerce illégal de pierres précieuses

    L’enquête ne révèle pas si le commerce de pierres précieuses était illégal ou non, mais les lois de Madagascar stipule clairement que tout commerce de pierres précieuses doit passer à la fois par le Ministère des mines, du Commerce et l’intérieur. En général, des ressortissants étrangers n’ont pas le droit de commercer les pierres précieuses à moins qu’ils n’utilisent un intermédiaire local sur place. Ces nouvelles révélations confirment déjà ce que tout le monde soupçonnait depuis longtemps. Les 2 victimes ont été des boucs-émissaires et la foule a été incité à pratiquer une vengeance populaire. Ainsi, un sénateur nommé Joseph Yoland avait lancé un appel dans une radio locale pour massacrer les expatriés et il n’a jamais été inquiété jusqu’à présent. On a fait une dizaine d’arrestation, mais c’était d’autres boucs-émissaires plus qu’autre chose.

    Toujours selon Le Parisien, Thierry Wins se cache actuellement dans le nord de Madagascar tandis que le bijoutier Fred s’est enfui de l’île dans une vedette. Et on peut se demander comment il a pu quitter l’île de façon totalement clandestine au nez et à la barbe des autorités.

    La frustration et la rage d’une population aux abois

    Ce massacre de Nosy-Be montre l’un des problèmes majeurs entre la population locale et les ressortissants et les minorités en général. Des ressortissants qui font tout et n’importe quoi parce qu’ils sont revêtus du manteau de l’impunité dans la corruption. Une minorité d’expatriés est impliquée dans de nombreux trafics, mais les médias internationaux gardent un silence assourdissant sur ces pratiques. Mais la population malgache a tendance à pratiquer le retour de manivelle de façon extrême et il suffit de quelques victimes pour que tous les torts soient pour la population malgaches tandis que les étrangers sont juste des bisounours de passage.

    Ce double traitement médiatique est écoeurant et on a vu encore un exemple avec le kidnapping d’un jeune Karana dans la ville de Tuléar. L’ambassadeur de France s’est déplacé sur place et on ne parle même pas des médias français et anglophones qui le considèrent à la limite comme un crime terroriste. Mais on a aussi plus de 200 personnes qui sont mort de la famine dans le sud, des milliers de réfugiés à cause des inondations de Chedza et l’insécurité chronique qui a couté la vie à des centaines de malgaches, mais les médias français semblent s’en foutre totalement à moins qu’ils ne considèrent que la vie d’un français vaut celle de 1000 malgaches.

    Houseniawriting

INSÉCURITÉ : L’HÔTEL CONSTANCE TSARABANJINA ATTAQUÉ, QUID DE LA SÉCURITÉ DES INVESTISSEMENTS ?

A la Une | dimanche, 31 janvier 2016

Hotel Tsarabanjina. Une bande d’au moins 15 personnes attaquent l’hôtel Constance Tsarabanjina géré par un Sud-Africain prénommé Walker, implanté à Nosy Mitsio dans la circonscription d’Ambilobe, la nuit de samedi à dimanche vers 1h30 du matin. Les bandits, armés de fusils de type « blender », débarquent d’un bateau à passagers bimoteur, de marque Suzuki, d’après les témoins. Ils ont subtilisé tout l’argent et matériels informatiques disponibles de l’hôtel et de ses employés, dont 15 millions d’Ariary, 2 millions d’euros, 3 millions de dollars en espèces, huit ordinateurs portables, 10 smartphones et 25 téléphones portables et des bijoux des employés de l’hôtel.

Aucun blessé n’est à déplorer dans cette attaque. Les bandits n’ont pas ouvert le feu. Les autorités seraient attendues sur place dans l’après-midi du dimanche 31 janvier 2016 pour une ouverture d’enquête. Ce même hôtel est victime d’une telle attaque il y a trois mois de cela.

Lors d’une émission télévisée « Ady Gasy » avant son départ pour Addis-Abeba participant au 26è Sommet de l’Union Africaine, Hery Rajaonarimampianina a fait appel aux investisseurs surtout les nationaux à investir à Madagascar, mais au vu de cette situation, qui va pas s’aventurer à perdre son argent ici? Écrit par  Britto

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Madagascar : un Français et sa femme médecin, abattus par balles à Diego Suarez

SIPA

Le terrible meurtre a eu lieu dans la nuit du vendredi 12 février, lors d’un cambriolagedans le domicile de ce couple Français situé dans le quartier de l’avenir 21 non loin du village de Betahitra, route de Ramena à Diego Suarez. Comme le rapporte Midi Madagascar, les identités ont été établies rapidement. Le mari, Thorain Sylvain Joël, âgé de 64 ans est un ancien marin et sa femme, Razafindranambary Marinette, de nationalité malgache, un médecin en exercice.

Arrivés sur les lieux, gendarmes et policiers ont découvert le corps de Thorin Sylvain et son épouse qui était entre la vie et la mort. Interrogé par les limiers, le gardien parle de quatre hommes cagoulés dont deux équipés d’armes à feu et deux autres armés de coupe-coupe. Les hommes sont entrés de force au domicile et ont tiré sur les époux. Les bandits allaient tirer également sur le gardien, mais celui-ci a réussi à s’enfoncer dans un ravin, puis alerter les hommes qui gardaient le barrage économique de Betahitry qui ont alerté les gendarmes.

La maison des défunts était sens dessus-dessous, après le passage de brigands. Les enquêteurs privilégient la thèse d’un vol d’argent liquide comme mobile de ce double meurtre. « Les assaillants se sont déjà évanouis dans la nature, lorsque nous avons été alertés. Les voisins terrifiés, affirment s’être réfugiés dans leurs foyers respectifs, lorsque cette attaque s’est produite dans leur quartier. Ils ont attendu que la bande lève le camp, avant de porter secours aux victimes« , a expliqué le commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie à Antsiranana.

Le mari est mort sur le coup. La femme était dans le coma et a été évacuée à La Réunion, mais elle a succombé à ses blessures samedi en fin d’après-midi. Les renseignements obtenus jusqu’à maintenant sont très vagues, l’enquête est menée par la section des recherches criminelles de la gendarmerie d’Antsiranana. LINFO.RE

Les criminels sont des gendarmes

Famonoana mpivady frantsay Zandary am-perinasa no atidoha

19/02/2016

Mivoatra ny raharaha mikasika ny famonoana an’ilay vazaha frantsay Thorin Sylvain sy Dr Razafindrazanabary Marinette vadiny, nitranga tany Antsiranana ny 13 febroary 2016 teo.

Araka ny loharanom-baovao akaiky ny mpitandro ny filaminana dia dimy lahy no tafiditra amin’ity raharaha ity, ka zandary am-perinasa ny roa, sivily ny roa ary miaramila ny fahadimy. Olona iray, miaramila taloha no efa voasambotra. Mitohy ny fikarohana ireo efatra. Nikasa hidina an-dalambe ireo teratany vahiny monina ao Antsiranana omaly, manoloana ny ambaran’izy ireo fa tsy fihetsehan’ny manampahefana momba iny raharaha iny. Ny Borigady misahana ny fikarohana momba ny heloka bevava ao Campard – Antsiranana no mandray an-tanana ny raharaha.

Jean D. TiaTanindrazana.

Député français Alain Marsaud : Inquiétude sur la sécurité de ses compatriotes à Madagascar

Cet élu a profité de cette visite de courtoisie pour aborder, notamment, les questions liées à la lutte contre l’insécurité à Madagascar.

Le député français, Alain Marsaud, représentant les Français établis hors de France (10ecirconscription) et membre de la commission des Affaires Etrangères a rendu une visite de courtoisie au Premier ministre Jean Ravelonarivo, hier matin, à Mahazoarivo. Il a été accompagné, à cette occasion, par l’Ambassadeur de France, Véronique Vouland-Aneini. Il s’agit notamment des 25 000 ressortissants français implantés à Madagascar. Soit, une inquiétude de la part de ce député sur la sécurité de ses compatriotes dans la Grande île.

Dispositifs. Egalement vice-président du groupe d’amitié France-Madagascar, Alain Marsaud a profité de cette visite de courtoisie pour aborder, notamment, les questions liées à la lutte contre l’insécurité à Madagascar et touchant parfois des ressortissants français. A ce propos, le Chef du Gouvernement a rassuré que « des dispositifs sévères pour la lutte contre l’insécurité ont été mis en place et que Madagascar vient d’entériner, tout récemment, sa lettre de politique de Réforme du Secteur de la Sécurité ». Celui-ci de rajouter que le Gouvernement déploie ses efforts, nuit et jour, pour protéger tous les citoyens vivant sur le territoire malgache, sans distinction aucune. Le Chef du Gouvernement a profité de cet échange sur la lutte contre l’insécurité pour solliciter la collaboration à tous les niveaux de la part des partenaires et pays amis, pour la mise en œuvre du plan d’action inscrit dans le cadre de la Réforme du Secteur de la Sécurité, dont la lettre de politique vient d’être entérinée.

Nouvel accord cadre. Dans l’après-midi, le Premier ministre a reçu le représentant du Fonds mondial pour la lutte contre le paludisme, le VIH/SIDA et la tuberculose. Un nouvel accord cadre entre la République de Madagascar et ce Fonds Mondial a été signé, à cette occasion. Ce Fonds Mondial (ou GFATM : Global fund to fight against Aids, Tuberculosis and Malaria) collecte des fonds pour le financement supplémentaire de chaque pays sous forme de subventions depuis 2002, sous l’initiative de l’ONU, dans le cadre de la lutte contre ces 3 maladies très mortelles. Une délégation du Fonds Mondial est actuellement en mission à Madagascar, pour appuyer le Gouvernement malagasy dans la finalisation des documents de subventions pour le déblocage d’un fonds estimé à USD 70 millions d’ici le 01 juillet 2016, couvrant la période 2016 – 2017.

Recueillis par Dominique R. 

 

Insécurité : Une délégation française chez Paza Didier Gérard

Une délégation française dirigée par l’Ambassadrice de France à Madagascar, Véronique Vouland-Aneini, le Consul Général de France, Etienne Léandre, le député français, Alain Marsaud et le Colonel Joubert Robin, Attaché de Défense Intérieure auprès de l’Ambassade de France à Madagascar, a effectué une visite de courtoisie auprès du Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général Paza Didier Gérard hier. La recrudescence de l’insécurité dans la Grande île a été évoquée lors de cette rencontre qui s’est déroulée à Betongolo. Les autorités françaises se sont toujours préoccupées des affaires de kidnapping et des attaques à main armée qui sont devenue monnaie courante à Madagascar. Cette visite de courtoisie a également été une occasion pour les hauts responsables français d’interpeller le numéro Un de la Gendarmerie nationale, par rapport à la situation des ressortissants français résidents à Madagascar.

Davis R. 

Pov nToon, L’expressmada

 

 Bs ry

Pourquoi il est dangereux de voyager à Madagascar !

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Voyager à Madagascar, c’est très dangereux ! La preuve ? En 2013, deux touristes, dont un français, ont été sauvagement lynchés par une foule composée d’habitants de l’île de Nosy Be, pourtant réputée paradisiaque ! Les autochtones n’en sont pas restés là puisqu’après avoir fait couler le sang, ils ont brûlé les corps des deux victimes. La raison d’un tel déchaînement de violence gratuite ? Les deux hommes étaient accusés, A TORT comme l’a prouvé l’enquête effectuée par la suite, de pédophilie et de trafic d’organes.

Lorsque j’ai moi-même voyagé à Madagascar, j’ai eu la chance incroyable d’éviter ce genre de problèmes. Mais les français expatriés que j’ai pu rncontrer dans la capitale ou ailleurs sur l’île n’ont pas manqué d’exemples pour confirmer à quel point Madagascar pouvait être un lieu dangereux pour les touristes et les Étrangers. A Antananarivo, les policiers semblent abuser de leur pouvoir pour soutirer de l’argent aux « Vasas », comme sont appelés les étranger. Ils iraient même jusqu’à travailler de paire avec des jeunes femmes qui attireraient les hommes dans leur lit pour ensuite leur faire du chantage et des menaces. Un scénario invraisemblable que je n’imagine pas possible ailleurs que dans cette ville extrêmement dangereuse.

Finalement, ce n’est pas pour rien qu’on m’avait dit de ne pas traîner à Antananarivo ! Hélas, les problèmes semblent être partout sur l’île, puisque des attaques ont fréquemment lieu dans les parcs nationaux. Des touristes ont justement été attaqués dans le parc de l’Ankarana, par des hommes armés qui, selon certains dires d’expatriés, été certainement des membres de l’armée ou de la police.

En consultant quelques messages sur les forums de voyage, je me rends compte que la peur de ce pays hostile semble toucher de nombreux autres voyageurs  :

« Vu tout ce que je lis nous serons bien entendu vigilant mais les messages sur le forum donne plus envie d’annuler le voyage qu’autre chose, j’ai pourtant voyagé mais je ne me souviens pas d’autant d’insécurité… »

« Il faut y aller avec prudence surtout sur Tana. Ne sortez pas le soir sauf si vous avez votre propre véhicule. »

Bref, je n’ai pas besoin d’en rajouter, je l’espère, pour bien vous persuader de ne jamais mettre les pieds sur cette île de tous les dangers qu’est Madagascar………………….. A moins que…

habitants-tana

L’histoire de Raymond Gautier.

Régis Michel  à Mahitsy, Antananarivo, Madagascar.

Petite anecdote surréaliste.

Il y a une dizaine d’années, j’ai réalisé pour Thalassa un documentaire intitulé « Zanatany » consacré aux derniers anciens « colons »français de Madagascar qui étaient encore présents dans le pays. De tous les « grands » ou « petits blancs » que j’ai rencontrés et filmés là-bas depuis 1989, il en est un qui m’avait ému plus particulièrement. Il s’appelait Raymond GAUTIER, il était né en Bretagne et n’était arrivé dans l’île que pour y faire son service militaire, juste après la seconde guerre mondiale. Il n’en était jamais reparti car, disait-il, sa famille de Bretagne était très pauvre et qu’à Madagascar il pensait pouvoir faire fortune. A 25 ans, il s’était lancé dans toutes sortes de petits boulots et notamment dans la recherche des bois « silicifiés » dans le sud-ouest de l’île. Hélas, le pauvre Raymond n’a jamais trouvé le filon magique et s’est peu à peu enlisé dans la pauvreté. Lorsque je l’ai rencontré pour la première fois, il tenait une minuscule gargotte dans la banlieue de Tananarive. C’était en 1995 alors que je faisais un autre film pour Faut Pas Rêver. Je m’étais arrêté pour lui acheter deux bananes et trois tomates. Il en était très heureux, surtout parce que ça lui avait permis de parler français, chose qu’il n’avait pas faite depuis plus de 20 ans… J’avais déjà été troublé par cette rencontre, notamment car il était l’exact homonyme de mon grand-père, Raymond GAUTIER qui lui était né en 1911 et n’avait jamais quitté sa Provence natale.

Dix ans plus tard, en 2004, pour mon film sur les « Zanatany » (« enfants de la terre » en malgache), je l’ai donc recherché. Hélas, je l’ai retrouvé trop tard pour l’inclure dans mon film. Il était alors hébergé par un ami malgache dans une ferme très isolée de la région de Mahitsy. Il était là avec sa femme et deux ou trois ans de ses petits-enfants métis. Il vivait alors de l’allocation délivrée par le consulat de France (environ 80€/mois). Je l’ai suivi et filmé pendant deux jours pour une séquence très touchante. 60 ans après son départ de France, il m’avait demandé de retrouver l’un ou l’autre de ses neuf frères et soeurs… peine perdue, je n’ai retrouvé personne, le nom de famille était bien trop courant à Redon, sa ville d’origine et la plupart de ses frères et soeurs étaient plus âgés que lui.

L’an dernier, je suis retourné à Madagascar pour filmer une autre de ces « zanatany » et j’ai tenté de retrouver Raymond. Le consulat m’a alors appris qu’il était décédé. Mais on ne m’en a pas dit plus. On ne m’a notamment pas dit où il était enterré. Le fonctionnaire que j’avais eu ce jour-là au téléphone n’avait rien voulu savoir et avait raccroché tout de suite. Je viens de retrouver quelques photos de ce brave homme et j’ai à nouveau essayé de savoir où il reposait. Peine perdue, on m’a fait savoir aujourd’hui que cette information était… « confidentielle » !!! Parce que, selon les textes, « Le décès ne lève pas le secret de la vie privée , mais peut permettre aux ayants droit, voire aux proches, d’accéder à certains documents (lieu d’inhumation et informations figurant sur les concessions funéraires) »… surréaliste ! Comme si je voulais piller sa tombe…
Quand on sait que lors de notre dernière rencontre, non seulement le vieil homme n’avait pas de maison à lui mais en outre, il avait pour seule richesse et patrimoine une vieille boîte de biscuits en fer contenant quelques photos, ses papiers d’identité, son permis de conduire, une montre hors d’âge et les dernières lettres envoyées par un de ses frères… en 1972 ! Il n’avait jamais revu la France ni un seul de ses proches…


Ci-dessous des images de lui devant cette ferme aux murs de terre qui lui servait de maison, sans eau, ni électricité, à une heure de marche de la route nationale. Une autre photo prise dans un taxi-brousse alors qu’il se rendait à Tana pour toucher son allocation mensuelle. Depuis des décennies, il n’était plus vraiment français et ne serait jamais malgache… Les colonisations, quelles qu’elles soient sont des erreurs qui font pas mal de coupables et beaucoup de victimes. Et, dans les fracas de la grande Histoire, elles engendrent aussi des êtres comme ce pauvre Raymond.

Un tout petit monsieur, d’une discrétion et d’une humilité incroyables qui a mené là-bas une vie toute de courage, sans faire de bruit… aujourd’hui totalement oublié, si bien qu’on ne peut même pas savoir où il est enterré… une pensée pour toi, brave Raymond ! Requiescat in pace !

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Une sale histoire.

André Gogniat, coupable de viols sur enfants, un pédophile.

Pédophilie à Nosy-Mitsio : Roland Vilella s’insurge

Rebondissement de l’affaire de pédophilie à Nosy-Mitsio d’il y a dix ans ! La presse, aujourd’hui à travers les media en ligne et les journaux, recommence à en parler. Selon des sources, le tristement célèbre pédophile suisse vient de regagner Madagascar. Sur le site change.org sous le titre   « Nous ne nous tairons pas », 1.800 personnes  signent une pétition de protestation. Sur le site Amazone, publication du livre « Prédateurs et Complices » à télécharger qui relate toute l’affaire depuis l’origine. Roland Vilella, responsable de l’ONG Pharmaciens Sans Frontières, accuse le suisse André Gogniat, et soutient mordicus les causes de Mahamodou, Président du fokontany de Mitsio et dame Vonizara, la mère d’une des victimes.

 

Madagascar Matin (MM) : Roland Vilella, voudriez-vous rappeler les faits qui se sont déroulés à Nosy-Be en 2006 concernant le viol sur enfant par un pédophile suisse ?

Roland Vilella (RV) : « D’abord une précision, je ne suis plus responsable de l’association Pharmaciens Sans Frontières. Alors pour en revenir aux faits, il s’agit d’un ressortissant suisse, André Gogniat, coupable de viols sur enfants, un pédophile déjà bien connu des services de police en Suisse. En accord avec Mahamadou, Président du fokontany de Mitsio, nous avons recueilli les témoignages de Malgaches et de Vazaha, ainsi que deux plaintes pour viol déposées par 2 fillettes  et leurs familles  contre cet énergumène. Nous avons donc mené cette action. En 2008, André Gogniat a été condamné à cinq ans de prison ferme par la Cour d’Appel de Mahajanga, condamnation à laquelle  il a échappé puisqu’il est parti se réfugier dans son pays d’origine. Et voici qu’en  2015, il revient dans la Grande île avec un visa de longue durée. C’est scandaleux !

 

MM : Vous êtes revenu pour donner un coup de main aux victimes et à la famille concernée, quelles sont les perspectives de votre présence dans l’île ?

RV : « Dès son retour en 2015, André Gogniat a porté plainte contre la mère d’une enfant qu’il a violée et contre le Chef de fokontany Mahamodou  pour accusations mensongères.  Et voici que le tribunal de Nosy-Be vient de condamner les victimes du pédophile ! Comment des magistrats peuvent-ils condamner les victimes de ce prédateur ? C’est la question que nous nous posons. Le rebondissement inattendu de cette affaire explique mon retour ici à Madagascar. Nous continuerons à dénoncer le sieur Gogniat  jusqu’à ce qu’il quitte le pays ».

 

MM : Il parait que vous allez préparer une rencontre avec la population de la capitale, que comptez-vous faire des pétitions que vous avez collectées ?

RV : « Suite à la condamnation de Mahamodou, nous avons lancé une pétition sur Internet, site Change.org sous le titre « Nous ne nous tairons pas ». C’est une pétition qui rencontre  un succès étonnant puisque nous avons déjà recueilli 1.800 signatures de Malgaches protestant contre la condamnation de Mahamodou et Vonizara. Pour en revenir à votre  question,  nous sommes en train de préparer des conférences dans la capitale avec Mahamodou qui se déplacera en personne. Un type remarquable, pour expliquer exactement ce qui s’est passé, et ensuite  lancer un cri d’alarme parce que l’affaire d’André Gogniat est symbolique de toutes les affaires de pédophilie dans Madagascar qui restent impunies ».

 

MM : Est-ce que cette affaire a un lien avec le lynchage de trois Européens à Nosy-Be récemment ?

RV : « Comment voulez-vous que la population lorsqu’elle voit l’impunité dont bénéficie ce type de criminel ne se laisse aller à vouloir faire justice elle-même ? Il est quand même complètement incroyable qu’un monsieur avec un passé comme le sien ne soit jamais condamné par la Justice malgache et que la Justice suisse s’en lave complètement les mains. A croire que pour la Suisse, le viol d’enfants des brousses malgaches est beaucoup moins important que le viol d’enfants suisses. C’est pourquoi on dénonce le lâchage et le laxisme des autorités judiciaires à Madagascar mais également en Suisse ».

 

MM : Vous n’avez pas directement répondu à la question ! Avez-vous quelque chose à ajouter ?

RV : « Ce que nous réclamons aujourd’hui, puisqu’on sait qu’on n’obtiendra jamais sa condamnation, c’est  l’expulsion de ce monsieur de Madagascar. Nous avons quelque espoir de ce côté-là, puisque Mahamadou, Président du fokontany a été reçu par les plus hautes autorités de l’Etat  qui lui ont assuré vouloir procéder au plus vite à cette expulsion.

Madagascar Matin

27.02.2016  

Un Neuchâtelois frappé d’une mesure d’expulsion de Madagascar

 

PÉDOPHILIE – Condamné à cinq ans de prison pour pédophilie, le Neuchâtelois avait finalement été blanchi par la justice malgache, après une longue procédure. Malgré son acquittement, l’homme vient d’être expulsé de Madagascar, à vie.

En 2007, le justice de Madagascar condamne un Neuchâtelois à cinq ans de prison ferme pour attentat à la pudeur sur des mineures. Le voyageur parvient à rentrer en Suisse avant le verdict et ne purgera jamais sa peine. Il fait recours et, après des années de rebondissements et de lenteurs judiciaires, il est blanchi. L’homme décide alors de retourner sur l’île, où il obtient un permis de résident valable jusqu’en 2019. Coup de théâtre: malgré son acquittement par la justice, Madagascar vient de prononcer son expulsion de l’île, à vie. ARCINFO.ch

Enquête et témoignages à lire ce samedi dans les éditions de L’Express et L’Impartial. 

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A propos Mouvement des Citoyens Malagasy de Paris

Pour une prise de conscience citoyenne des Malagasy
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2 commentaires pour « Madagascar, le paradis perdu ». Nicolas Jacquard.

  1. JUDALET Maurice dit :

    Une insécurité totale cela ne veut rien dire. C’est la mort assurée à Madagascar. Je vous conseille de lire la presse locale. Aujourd’hui nous avons trop d’exemples de meurtres pour nous rendre à Mada.

  2. Olivier dit :

    Bonjour, merci pour le partage.
    A mon avis, Madagascar est une île formidable. venez voyager à Madagascar pour le voir de votre yeux.

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