14-15 Mai. Les femmes de Burundi assiègent la Présidence. Echec du coup d’Etat.

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Vendredi 15 Mai

‪#‎Burundi‬ : le chef des ‪#‎putschistes‬, le général Godefroid Niyombare, et ses hommes ont été arrêtés ce vendredi matin à Bujumbura. Le porte parole de la présidence,Gervais Abayeho, a affirmé à la BBC que le président Pierre Nkurunziza est de retour dans son pays et qu’il allait s’adresser à la nation dans quelques heures.

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Burundi : reddition des putschistes, le général Niyombare en fuite … dommage !

« Nous avons décidé de nous rendre. J’espère qu’ils ne vont pas nous tuer », a dit le général Godefroid Niyombare. Alors que l’arrestation du général avait dans un premier temps été annoncé, ce dernier a finalement échappé aux forces pro-Nkurunziza.

Après deux jours de confusion et de violents combats entre putschistes et loyalistes, la tentative de coup d’État aura donc échoué. Les chefs des putschistes burundais ont annoncé vendredi matin leur reddition, juste avant de se faire arrêter par les forces restées loyales au président Pierre Nkurunziza.

« Nous avons décidé de nous rendre. J’espère qu’ils ne vont pas nous tuer », a dit le général Godefroid Niyombare, chef des putschistes. Alors que l’arrestation du général avait dans un premier temps été annoncée, ce dernier aurait en réalité échappé aux forces acquises à Pierre Nkurunziza, coupable selon les manifestants et putschistes de convoiter un troisième mandat contraire à la Constitution et aux accords d’Arusha (2000).

Plusieurs chefs putschistes arrêtés

Le porte-parole des putschistes, le commissaire de police Vénon Ndabaneze, a confirmé leur reddition : « Nous vons décidé de nous rendre. Nous avons déposé les armes. Nous avons appelé le ministre de la Sécurité publique et le ministre de la Défense pour leur dire que nous n’avions plus d’armes », a-t-il lui aussi affirmé par téléphone. Vénon Ndabanezeen a ensuite été arrêté compagnie du numéro deux du mouvement Cyrille Ndayirukiye, qui avait annoncé la veille l’échec du coup d’État, et d’un troisième responsable.

Le journaliste de l’AFP est resté en ligne pendant l’arrestation des trois hommes qui étaient en vie quand ils ont été ligotés par des soldats et policiers fidèles au président Nkurunziza. Puis le téléphone a été découvert et la communication coupée

« Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire »

Avant son arrestation dans une maison de Bujumbura, le général Ndabaneze a eu le temps de raconter que les putschistes s’étaient séparés en différents groupes pendant la nuit. « Nous avons décidé de nous cacher pour attendre l’aube et de nous rendre pour ne pas être tués », a-t-il expliqué, expliquant avoir redouté des exécutions sommaires nocturnes.

Le général Cyrille Ndayirukiye avait reconnu dès jeudi soir l’échec de la tentative de coup d’État contre le président Pierre Nkurunziza lancée la veille par le général Niyombare. « Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué », avait-il dit. « Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir ».

Pierre Nkurunziza dit être au Burundi

Cette annonce était intervenue alors que la présidence burundaise venait d’annoncer le retour, sur le territoire burundais, du chef de l’État, resté bloqué en Tanzanie depuis le début de la tentative de coup d’Etat. Pierre Nkurunziza a également tweeté son retour, une information qui n’a pas pu être confirmée de sources indépendantes. Il pourrait avoir rejoint le nord du Burundi, sa région natale de Ngozi, mais d’autres sources le disaient encore jeudi matin en Tanzanie, selon RFI. Il devrait s’exprimer dans la journée, selon la présidence burundaise.
Jeuneafrique.com

Les images des putschistes arrêtés au Burundi.

Photo de Afrique 360.
Photo de Afrique 360.
Photo de Afrique 360.

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Les femmes de Burundi assiègent la Présidence

femmes du Burundi Il est 11h à Bujumbura. Le spectacle est effroyable dans l’enfer Burundais! Au 15ème jour de la manifestation, les femmes en première ligne tombent une à une dans l’indifférence générale de leurs bourreaux. Un moment insupportable! Pour la première fois, l’Eglise catholique est sortie de son silence pour un donner un ultimatum de 5 jours au tyran burundais. Les balles pleuvent, les femmes sont parvenues à percer le cordon de sécurité.Les hommes y sont parvenus eux aussi en lynchant des policiers. Un combat au corps à corps est en cours dans la capitale. L’essentiel des manifestants est au centre-ville. C’est la commune de Buyenzi qui a donné le gros des troupes. La place de l’odéon est entre les mains des manifestants.

Le tyran Pierre Nkurunziza a quitté le pays pour Dar-Salam. La tension est très vive. Le Peuple du Burundi est aujourd’hui décidé de s’assurer une victoire sur la tyrannie. Il y a de nombreux morts ce midi. Un véritable carnage de ces femmes dont le courage mérite d’être salué. Peuples d’Afrique et du monde, jusqu’à quand devons-nous supporter l’insupportable ? Vive le Peuple du Burundi! Vive le Burkina-Faso Libre! Vive l’Afrique bientôt Libre! Houssein I. Houmed

Les femmes de Burundi assiègent la Présidence, nombreuses sont tuées.

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Burundi: le numéro 2 des putschistes reconnaît l’échec du coup d’Etat

mediaAu Burundi, les putschistes reconnaissent l’échec de leur coup d’Etat, jeudi 14 mai 2015.AFP PHOTO / JENNIFER HUXTA

«Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué», a confié à RFI le numéro 2 du mouvement, le général Cyril Ndayirukiye. L’information a également été confirmée par d’autres sources chez les putschistes.

Le numéro deux du mouvement putschiste au Burundi, le général Cyrille Ndayirukiye, ancien ministre de la Défense et conseiller principal de l’actuel ministre de la Défense,  a reconnu jeudi soir l’échec du coup d’Etat contre le président Pierre Nkurunziza. « Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué, a-t-il déclaré à RFI. Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir. Notre initiative même si elle a échoué a mis à nu une organisation des corps de défense et de sécurité qui n’a rien de professionnel, notamment l’armée qui est inféodée au parti au pouvoir ». Une information confirmée par d’autres sources au sein des insurgés qui espéraient obtenir des renforts en provenance d’autres provinces.

Les leaders du comité pour la restauration de la concorde nationale à l’origine de la tentative de coup d’Etat lancé mercredi 13 mai ont dû se rendre à l’évidence après leurs deux tentatives de s’emparer de la radio-télévision nationale burundaise (RTNB), d’abord dans la nuit de mercredi à jeudi, puis jeudi après-midi. Malgré les moyens utilisés, deux blindés et des centaines d’hommes, ils ne sont jamais parvenus à s’approcher des locaux devenus un symbole du pouvoir à abattre.

Jusque tard dans la nuit, le numéro 1 de la tentative de putsch Godefroid Niyombaré et ses hommes étaient retranchés dans un camp du sud de Bujumbura alors que dehors une véritable chasse à l’homme avait commencé. Les putschistes avaient espéré que d’autres allaient se rallier à leur cause. Les renforts attendus ne sont jamais venus.

Quant à savoir si les putschistes comptent se rendre, le général Cyrille Ndayirukiye a ajouté : « On y réfléchit, mais on ne voudrait pas prendre la responsabilité d’envoyer ceux qui nous ont suivis à la mort ». Un autre général putschiste, sous couvent d’anynomat, ajoute : « Bien sûr que nous avons réfléchi à des voies de sortie, nous ne voulons pas mourir comme ça ». Quant au général Niyombaré, celui qui avait annoncé le coup d’Etat, il s’est refusé à tout commentaire public. Il avait donné une interview à RFI quelques heures avant cette annonce et il parlait déjà de la tentative de coup d’Etat au passé.

Où est Pierre Nkurunziza ?

Alors que les putschistes reconnaissent l’échec de leur tentative de coup d’Etat, il est encore impossible de localiser Pierre Nkurunziza. Une chape de mystère et de secret s’est abattue sur l’emploi du temps du président Nkurunziza depuis son retour à Dar es Salaam après sa première tentative de rejoindre Bujumbura le soir même du putsch, mercredi.

Il attend certainement la première occasion pour faire son apparition au Burundi. Est-il parvenu sur place ? Un responsable des services de sécurité tanzaniens disait le contraire jeudi soir affirmant qu’il était toujours à Dar es Salaam en lieu sûr. Dans la matinée, il avait été conduit dans le camp militaire de Kunduchi au nord de la ville. Les journalistes étaient interdits d’accès. Nkurunziza est ensuite intervenu par téléphone sur les ondes de la RTNB.

En même temps, la guerre psychologique via Internet bat son plein et des messages invérifiables sont publiés. Rien de tel que Twitter pour semer le doute. Dans la soirée, le président Pierre Nkurunziza faisait savoir sur son compte Twitter qu’il se trouvait au Burundi : « Je suis au #Burundi. Je félicite l’armée et la police pour leur patriotisme. Je félicite surtout les burundais pour leur patience ». Son entourage affirme qu’il serait dans sa province natale de Ngozi dans le Nord, qu’il aurait rallié à bord d’un véhicule depuis la frontière tanzanienne. Par la route, il faut deux jours pour aller de Dar es Salaam à Bujumbura.

A moins qu’il n’ait bénéficié d’un transport aérien, avion ou hélicoptère, pour rejoindre le point le plus proche de la frontière, sans que personne ne le sache ou ne le répète. Le président burundais est un vétéran du maquis et de la guérilla, il connaît très bien les recettes pour déstabiliser l’adversaire.

RFI

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Burundi: Nkurunziza réapparaît en public, n’exclut pas un léger report des élections

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Le président du Burundi Pierre Nkurunziza, le 17 mai 2015 à Bujumbura
Bujumbura (Burundi) (AFP) – Pour la première fois depuis l’échec du coup d’État au Burundi, le président Pierre Nkurunziza est apparu publiquement dimanche à Bujumbura, à dix jours du début d’élections générales qui pourraient être légèrement reportées.

Vêtu d’un costume bleu à manches courtes, l’air détendu et souriant, M. Nkurunziza s’est exprimé très brièvement devant la presse à son palais du centre de la capitale, serrant même la main de quelques journalistes. Il n’a cependant pas parlé des derniers évènements politiques dans son pays.

C’est la première apparition officielle et publique de M. Nkrurunziza, quatre jours après la tentative de coup d’État qui a menacé de le renverser alors qu’il assistait en Tanzanie à un sommet régional sur la crise politique que connaît actuellement le Burundi.

Depuis fin avril fin avril, le chef de l’État, au pouvoir depuis 2005, fait face à un mouvement de contestation populaire contre sa candidature à un troisième mandat pour la présidentielle du 26 juin, ceci alors que des élections législatives et communales sont théoriquement prévues dès le 26 mai.

Les militaires putschistes avaient justifié leur tentative de coup par le « mépris » de M. Nkurunziza envers son peuple sur cette question d’un troisième mandat, que l’opposition et la société civile jugent anticonstitutionnel. Alors que le putsch était encore en cours, le président était rentré dès jeudi soir au Burundi, selon la présidence, d’abord dans sa région natale de Ngozi (nord) puis à Bujumbura vendredi, précipitant l’échec de la mutinerie.

Une vingtaine de putschistes, dont au moins trois meneurs, ont depuis lors été arrêtés et présentés à la justice. Le cerveau présumé du coup, le général Godefroid Niyombare, un ex-compagnon d’arme de Pierre Nkurunziza au sein de la guérilla hutu aujourd’hui au pouvoir, est toujours en fuite, selon les autorités.

Ces événements se déroulent à dix jours du scrutin législatif, dont la campagne a, selon l’agenda électoral, déja commencé. Et ce malgré de multiples appels pour un report des élections générales, notamment de l’Union européenne, des États-Unis et même l’Union africaine, qui jugent le climat peu propice à leur bonne tenue.

– Un report de ‘deux ou trois jours’ –

Interrogé dimanche à ce sujet, un conseiller à la présidence, Willy Nyamitwe, a évoqué pour la première fois depuis le début de la crise un possible report, infime toutefois, du processus électoral: « ça s’est passé en 2005, ça s’est passé en 2010, pourquoi ça ne se passerait pas en 2015 si la Commission (électorale) trouve qu’on peut faire un glissement de deux au trois jours, d’une semaine… ».

Il revient à cette Commission (Céni) d’évaluer « si les conditions sont réunies pour la tenue des élections », a-t-il toutefois souligné, rappelant également les « délais » imposés par la Constitution pour éviter toute vacance du pouvoir.

Le report des élections est demandé par certains responsables de l’opposition, mais les manifestants exigent avant tout le retrait de la candidature de M. Nkurunziza.

« Nous essayons d’évaluer la situation (…), en tout cas l’idée de glisser les élections communales et législatives n’est pas exclue », a commenté le porte-parole de la Céni, Prosper Ntahorwamiye. La « décision définitive » sera annoncée « dans le courant de cette semaine ».

Le conseiller présidentiel a par ailleurs « condamné avec la dernière énergie » les attaques qui ont visé plusieurs radios privées pendant la tentative de putsch. La présidence « regrette vraiment qu’on en arrive à faire taire les médias d’une façon aussi violente », a-t-il déclaré, assurant que ces médias pouvaient reprendre leurs émissions « à n’importe quel moment ».

Quatre radios privées qui avaient diffusé les messages des putschistes, ont été attaquées par les forces pro-Nkurunziza pendant la tentative de coup et ne peuvent plus émettre aujourd’hui. Dès le premier jour des manifestations, ces radios avaient été la cible des autorités, l’une d’elle, la RPA, étant même complètement coupée. Une autre station privée, Radio Rema, considérée comme la voix du Cndd-Fdd au pouvoir, a été saccagée par des manifestants opposés au troisième mandat.

Il ne reste quasiment plus aujourd’hui de médias privés indépendants au Burundi, alors que la radio-télévision (RTNB) continue elle de relayer les messages présidentiels. Le patron de la RPA a fui à l’étranger et plusieurs journalistes de médias privés se cachent.

Opposants et membres de la société civile craignent les représailles du pouvoir et des Imbonerakure, ces jeunes du parti présidentiel organisées comme une milice selon l’ONU.

Jeudi, des forces loyales à Nkurunziza sont allées traquer des putschistes blessés dans un hôpital de Bujumbura, avec échanges de tirs et finalement le saccage des urgences, selon des témoins.

Après trois semaines de contestation, la capitale connaissait dimanche une journée d’accalmie, avec une activité réduite dans les rues du centre-ville. Aucune manifestation n’était prévue en cette journée de « trêve », selon un leader de la contestation, qui a promis une reprise des rassemblements « lundi matin ».

Dès son retour vendredi à Bujumbura, le chef de l’État a clairement mis en garde les opposants à sa candidature présidentielle, faisant le lien entre les manifestants et les militaires qui ont tenté de le renverser, tout en exigeant « avec force » l’ »arrêt immédiat du soulèvement » populaire.

Des policiers armés dans les rues de Bujumbura, le 17 mai 2015
Le président burundais Pierre Nkurunziza le 17 mai 2015 à Bujumbura

Des supporteurs du parti présidentiel, le 17 mai 2015 à Bujumbura

Afrique360 

A propos Mouvement des Citoyens Malagasy de Paris

Pour une prise de conscience citoyenne des Malagasy
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